« La drôle de guerre » des Français et des Anglais
« Porter l'esprit de paix dans la guerre est une attitude faible et cruelle... » Deux livres sur la « Drôle de guerre » montrent de façon accablante l'incapacité des responsables français et britanniques de 1940 à unir les forces des deux nations.
Simple, plate et stérile : telle se définit spontanément, dans la mémoire collective, l'époque de la « Drôle de guerre ». La recherche ne s'y attachant pas avec beaucoup de zèle spontané, on en a, du coup, exagéré l'immobilisme. Entre d'un côté les temps tumultueux du Front populaire et de Munich, et de l'autre la débâcle de mai-juin 1940, le premier hiver de la guerre est demeuré longtemps sacrifié, en dépit de quelques bons livres [1].
Or, voici que deux publications récentes viennent fournir à la fois l'occasion et le moyen d'y regarder de plus près, en proposant un éclairage essentiel : celui des rapports franco-britanniques.