
30 mars 1282 : les Vêpres siciliennes

En cette fin d’après-midi de Pâques, Palerme et la Sicile se soulèvent contre Charles Ier d’Anjou et les Français. En un mois, la révolte gagne toute l’île et met à genoux le plus redouté des princes d’Occident.
« Les cachettes rejetèrent ceux que l’on cherchait. Ils furent immolés dans les maisons et frappés de l’épée sur les places publiques. » Tels sont les mots de Bartolomeo di Neocastro pour décrire l’effroyable massacre dont il fut le contemporain.
Les chroniqueurs ont longtemps fantasmé les raisons de cet événement. Pour certains, la main indiscrète d’un soldat français cherchant des armes sous les vêtements d’une jeune noble sicilienne aurait été le point de départ de la révolte. Pour d’autres, les Vêpres étaient la machination de Pierre III d’Aragon pour détrôner le roi Charles Ier d’Anjou, souverain de la Sicile depuis 1266.
Mais au-delà des enjeux internationaux, ce sont aussi les mutations de la société sicilienne qui déclenchèrent la tuerie qui provoqua la stupeur dans les esprits du XIIIe siècle.
A lire :
« Révolte à Palerme ! Les Vêpres siciliennes », Jean-Paul Boyer dans L’Histoire n°295 daté février 2005.