Armée, FLN, OAS : la guerre des propagandes
Si, en métropole, les médias ont fait tant bien que mal leur travail, sur le terrain, en Algérie, la population a été prise en otage par une véritable guerre des propagandes. Qui est allée parfois jusqu'à la terreur.
Comme l'a remarqué Charles-Robert Ageron, « la guerre d'Algérie fut d'abord une guerre politique où la partie non militaire fut plus déterminante que les opérations militaires » 1. Tous les camps en présence ont partagé l'idée que la victoire dépendrait moins de la situation sur le terrain que de l'état d'esprit des populations concernées.
Le camp algérien, le plus faible en nombre de combattants et d'armes, a été le premier à développer l'action psychologique destinée aux amis et aux neutres et la guerre psychologique visant le moral de l'adversaire. Le camp français, instruit par la guerre d'Indochine, n'a pas tardé à en faire autant. La propagande fut donc une arme essentielle de cette guerre.