Au travail, les femmes et les étrangers !

Soumise aux impératifs catégoriques lancés par le Haut Commandement pour le front - cent mille obus par jour au lieu des dix mille prévus -, l'industrie française s'adapte en un temps record. Au travail les étrangers ! Au travail les Françaises !

La Première Guerre mondiale ? « Une guerre de chevaliers à l'âge industriel », écrit Marc Ferro, en 1969, dans La Grande Guerre, 1914-1918 (Gallimard), où il évoque l'inadéquation des stratégies aux guerres modernes. Cela ne signifie pas que l'industrie ait joué un rôle négligeable dans ce conflit. Fenêtre sur l'arrière, trop souvent masquée par l'enfer du front et l'ampleur des batailles, l'étude de l'industrie permet de modifier l'image de la guerre « catastrophe économique » et celle d'une France incapable de s'adapter.

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