Dieu et le mal : de la Mésopotamie à la Bible
Dans un système religieux qui admet à la tête de l'univers une divinité responsable, il n'y a pas de problème plus grave et plus « scandaleux » que celui posé par la souffrance, le malheur et le mal qui nous frappent. Comment l'ont résolu deux grandes religions antiques : celle de Mésopotamie et celle de la Bible, apparentées et pourtant différentes, et dont nous dépendons encore, plus ou moins ?
Le « mal » qui fait ici « problème », ce n'est pas ce que nous appelons le « mal moral » : le « vice », l'immoralité, la méchan- ccté, la perversité, encore qu'aux yeux des chrétiens ce soient les plus lamentables ; c'est le malheur, la souffrance, physique ou morale, l'impossibilité d'obtenir ou de garder ce que l'on aime, ou de se débarrasser de ce que l'on déteste. L'animal qui en est atteint n'a d'autre recours que la patience. Mais l'homme, lui, quand il est malheureux, ne peut pas s'empêcher de se poser des questions, et surtout la plus importante : Pourquoi ?