Florilège anticlérical
La littérature anticléricale est profuse en France depuis le XVIIIe siècle. Témoin d'une tension permanente entre l'esprit laïque et l'autorité religieuse, elle a connu son paroxysme aux grandes heures de la IIIe République. Les trois textes qui suivent n 'en sont qu'un modeste échantillon*.
Paul Bert au banquet du Conseil général de l'Yonne, Auxerre, août 1879 :
« Messieurs,
« Je bois à la destruction du phylloxéra.
« Le département de l'Yonne a eu le bonheur jusqu'ici d'échapper à ces deux fléaux : le phylloxéra qui se cache sous la vigne, et l'autre... le phylloxéra que l'on cache avec des feuilles de vigne.
« Pour le premier nous avons le sulfure de carbone ; pour le second, l'article 7 de la loi Ferry.
« Cet article 7, messieurs, quelle que soit la mauvaise volonté de certains personnages, sera voté par le Sénat, il n'y a pas à en douter. Il sera voté par les uns à cause de la crainte parfaitement justifiée du phylloxéra, et par les autres à cause de la crainte que leur refus ne donne naissance à des insecticides beaucoup plus violents.