Frédéric Barberousse et l'origine du nationalisme germanique
Frédéric Barberousse 1125-1190 se bat sur tous les fronts : en Allemagne, en Italie, jusqu’en Terre Sainte. Pour l’honneur du Saint Empire romain germanique. Au XIXe siècle la légende de « l’empereur qui dort » mais qui doit venir, un jour, régénérer l’Allemagne ne cessera d’être une source d’inspiration.
Le 4 mars 1152, Frédéric de Hohenstaufen, dit aussi Staufen, était élu roi de Germanie et roi des Romains, selon le voeu de son oncle Conrad III.
Il devenait en droit le souverain des trois royaumes du Saint Empire romain germanique : l’Allemagne l’Italie et la Bourgogne1. Son programme ? Réaliser un empire universel et restaurer son prestige, son pouvoir ébranlé par d’incessantes rivalités entre autorités ecclésiastiques et autorités laïques, dans les trois royaumes. Idéal, ou chimère d’une ambition démesurée ? Ce projet suscita de nombreux commentaires et forgea des opinions tranchées. Tenu par des historiens allemands pour le défenseur et le réédificateur de l’Empire menacé de désintégration par la papauté ou au contraire dénoncé par des historiens catholiques comme l’ennemi redoutable et pervers de l’Église, l’empereur, tous s’accordent à le reconnaître, possède d’éminentes qualités de gouvernement et suit une politique très cohérente.