Il y a toujours des antidreyfusards !
Le 27 janvier 1945, Charles Mourras, condamné à la réclusion à perpétuité pour intelligence avec l'ennemi, s'écrie : « C'est la revanche de Dreyfus ! » Aujourd'hui encore, on compte, dans les rangs de l'extrême droite, de nombreux antidreyfusards.
Le 11 juillet 1935, le lieutenant-colonel Alfred Dreyfus mourait à l'âge de soixante-seize ans, entouré de sa femme, Lucie, et de ses enfants, Madeleine et Pierre. Si l'affaire qui porte son nom avait déclenché, un quart de siècle auparavant, le premier événement « médiatique » de la France contemporaine, la mort de Dreyfus, en revanche, ne suscita que peu de réactions. Dans L'Action française, cependant, Charles Maurras rappelait à cette occasion que l'Affaire avait eu des conséquences non seulement « antimodérées, antipropriétaires, antihéréditaires, anticatholiques », mais aussi « antipatriotiques et antimilitaristes»''.