La compagnie des peintres
Spinoza est contemporain de Rembrandt et de Vermeer, les grands maîtres du Siècle d'or. Peintures produites à la douzaine, estampes, décor de pièces de faïence : les images sont omniprésentes dans la société néerlandaise. Y compris dans les foyers modestes.
Al'époque où Spinoza était adolescent à Amsterdam, certains visiteurs étrangers s'étonnaient de la culture visuelle foisonnante qui caractérisait alors les Provinces-Unies. Spinoza lui-même dessinait et aimait la compagnie des peintres. Le philosophe français Samuel Sorbière, sans doute en raison de ses origines calvinistes, dénonçait dans les années 1640 « l'excessive curiosité pour les peintures » dont il avait été témoin durant son séjour. De fait, la société néerlandaise du XVIIe siècle, au moins dans sa composante urbaine, était une société d'images, où furent produites plusieurs millions de peintures.
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