La femme rebelle selon Michelet
Rédigé en quatre mois, ce livre fulgurant est inspiré par le martyre d'une sorcière de Toulon.
Parue en 1862, la même année que Salammbô ou Les Misérables, La Sorcière de Michelet est, en regard, une météorite littéraire et savante. Si la réputation sulfureuse de ce « livre de lupanar », tombé sous le coup d'une censure partielle, lui offre un succès rapide, la critique n'est pas au rendez-vous. Le livre est rejeté par une discipline historique en pleine institutionnalisation pour laquelle La Sorcière est le fruit de la divagation d'un savant génial, certes, mais imbu de sa propre imagination.