Sans qu’on puisse y parler de « second front », la métropole a connu plusieurs événements majeurs de la guerre d’Algérie : affrontements du Front de libération nationale (FLN) et du Mouvement national algérien (MNA), attaques de l’Armée de libération nationale (ALN) sur des installations pétrolières, attentats contre les agents de la préfecture de police… Puis, en août 1961, le FLN reprend sa campagne d’attentats contre la police face à l’intensification des rafles et des perquisitions contre les Algériens. En réponse, le préfet de police impose un couvre-feu aux « Français musulmans d’Algérie » en région parisienne. Le FLN organise malgré tout une manifestation pacifique réunissant hommes, femmes et enfants de la communauté algérienne dans Paris. La répression sanglante, menée par Maurice Papon, fait officiellement six morts, officieusement entre 40 et 200, tués par balle ou jetés dans la Seine.