La Palestine Ottomane, une terre convoitée
Pèlerins, marchands, diplomates, archéologues : tout au long du XIXe siècle, les émissaires de l'Europe se font de plus en plus nombreux en Palestine. Il s'agit de s'imposer dans l'Empire ottoman déclinant, par tous les moyens. Cette terre de spiritualité revêt une importance stratégique inédite.
Terre sainte selon la dénomination chrétienne, Eretz Israël* selon la dénomination juive, ou pays de Filastin selon la dénomination musulmane, ce recoin de l'immense Empire ottoman ne diffère guère, au début du XIXe siècle, de l'espace syrien auquel, géographiquement et administrativement, il appartient, sinon par la présence des Lieux saints des trois grandes religions monothéistes, et un retard économique plus accusé que dans les régions voisines. Riche au maximum de 200 000 individus, la population, très majoritairement arabe et musulmane sunnite, présente une palette bigarrée de minorités confessionnelles, chrétiennes et juive.