La Palestine sans les juifs
Les Juifs n'ont jamais vraiment disparu de Palestine. Mais, de la grande révolte de Bar Kochba en 135 jusqu'au xrxe siècle, ils n'y forment plus qu'une communauté minoritaire, parfois réduite à quelques centaines de personnes. Cette région étant alors la proie des grands empires - tour à tour byzantin, arabe et ottoman.
Mise à feu et à sang à la suite de la grande révolte de Bar Kochba en 135 (cf. Claude Aziza, p. 34), la Palestine juive sombre dans une longue décadence. Devenus minoritaires dans leur pays sous autorité romaine - dépendance de la Syrie voisine et dont la capitale, Jérusalem, a perdu jusqu'à son nom, pour s'appeler désormais Aelia Capitolina -, les Juifs représentent, à la fin du ni' siècle, un tiers de la population, évaluée alors à quelque 1 500000 habitants. Celle-ci est formée en majeure partie de Grecs et de peuples hellénisés (cf. Maurice Sartre, p.