L'anticlérical, la femme et le confessionnal au XIXe siècle
Étrange anticléricalisme que celui de nos aïeux du siècle dernier ! José Cabanis vient de rappeler, dans une étude sur Michelet, le prêtre et la femme (Gallimard), combien les libres penseurs redoutaient le pouvoir du confessionnal. Les archives témoignent qu'ils attendaient, de l'examen de conscience de leurs filles et épouses, le respect de la morale sexuelle.
Que sont devenus les anticléricaux de jadis ? Disparus, ou peu s'en faut, leur absence permet désormais à l'Eglise de rassembler ses fidèles, de renouveler sa liturgie, d'exprimer sa foi à l'abri des railleries, quoique pèse sur elle une menace plus subtile : la profusion des analyses, et la sollicitude des historiens.