Leçons d'ethnographie au jardin d'acclimatation
Kalmouks, Nubiens, Esquimaux, Peaux-Rouges... A partir de 1877 et jusqu'à la Première Guerre mondiale, le Jardin d'acclimatation offre aux Parisiens le spectacle de « sauvages » aux mœurs féroces et aux accoutrements pittoresques. Les badauds accourent, mais aussi les anthropologues, qui se livrent à de savantes observations. Ces « leçons d'ethnographie » ont fait l'objet d'une exposition au musée des Arts et Traditions populaires*.
A,1a fin de 1 ete 1883, Jean Deniker, membre de la Société d'anthropologie de Paris, se rend au Jardin d'acclimatation. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il reconnaît, exposé sur la grande pelouse au milieu de vingt-deux autres « sauvages », un de ses anciens condisciples, un Kalmouk de Sibérie qu'il avait rencontré à la faculté de médecine de Saint-Pétersbourg !