Le génocide des Arméniens

De 1915 à 1917 le pouvoir Jeune-Turc procède à l'extermination de la minorité arménienne de l'empire. Organisée et reposant sur une rhétorique argumentée, la violence d'État fait au moins 1,3 million de victimes.

A son entrée dans la Première Guerre mondiale, l'Empire ottoman cherche à se libérer de la tutelle des puissances européennes et de la menace intérieure, les traîtres de la « cinquième colonne » que représenteraient les élites non musulmanes. La « question arménienne » a déjà entraîné des massacres à la fin du XIXe siècle. La branche nationaliste du comité Union et Progrès (CUP), parti des Jeunes-Turcs au pouvoir depuis 1908, souhaite réaliser la turcisation de l'espace anatolien. Il s'agit de déporter des populations non musulmanes et de combler les vides ainsi créés en y installant des migrants musulmans venus des Balkans, victimes des conquêtes européennes (les guerres balkaniques). Mais c'est l'année 1915 qui marque véritablement l'entrée dans des logiques génocidaires.

Janvier-février 1915

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