Le jour où Theodor Herzl devint sioniste

Contrairement à la légende, ce n'est pas l'affaire Dreyfus qui a fait naître la vocation politique de Theodor Herzl. Bien avant son séjour à Paris, l'apôtre du sionisme avait dû affronter les réalités de l'antisémitisme.

«Le procès Dreyfus fit de moi un sioniste », écrit Theodor Herzl en 1899, alors qu'il se consacre depuis quatre ans à la cause qui le rendra célèbre - la création d'un État juif en Palestine. On a souvent pris à la lettre cette déclaration péremptoire. Or, ce constat mérite d'être doublement nuancé. D'une part, Herzl n'a pas attendu son séjour en France pour découvrir l'antisémitisme. D'autre part, le procès d'Alfred Dreyfus n'eut pas l'importance symbolique que Herzl lui attribuera lorsqu'il s'attachera à construire sa propre légende.

En fait, les trente-cinq années qui précèdent son engagement définitif, en 1895, sont des années de maturation, de réflexion, de confrontation, dont l'Affaire ne sera que le couronnement - l'aboutissement d'une trajectoire qui s'ordonne autour de trois lieux : Budapest, Vienne et Paris.

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