Le pillage des tombes royales égyptiennes

A la fin du XIXe siècle, le Service des Antiquités de l'Egypte découvre, dans une cachette de la montagne thébaine, les corps des plus illustres pharaons, entassés dans un grand désordre. C'est la conclusion d'une affaire judiciaire vieille de trois mille ans, dont Pierre Grandet nous livre les péripéties.

Entre 1874 et 1881, apparaissent, sur le marché européen des antiquités, de précieuses pièces de mobilier funéraire égyptien. Tous ces objets portent le nom de Pinodjem Ier, grand-prêtre du tout-puisant dieu de Thèbes, Amon, et de certains membres de sa famille, ceux que l'on appelle parfois les « rois-prêtres », maîtres de la Haute-Égypte à partir de 1080 av. J.-C. Ces objets attirent bientôt l'attention de Gaston Maspero, directeur général du Service des Antiquités de l'Égypte : étant donné que l'on n'a pas officiellement découvert, à cette date, dans la nécropole thébaine, les tombes de Pinodjem 1er ou de sa lignée, force est de conclure qu'elles l'ont été en secret par des fouilleurs clandestins.

[...]
Pour lire l’intégralité de cet article
EN REGARDANT LA PUBLICITÉ D'UNE MARQUE