Le temps du cinématographe
« Cavernes de voleurs », « royaume des ombres », les premières salles de cinéma offraient à un public ébahi des chefs-d'œuvre comme le « Vovaae dans la lune » de fAéliès, mais aussi des farces inspirées du vaudeville, ou encore d'extraordinaires documents d'actualité. Chantai Georgel raconte les premières années du cinématographe, cette forme d'expression révolutionnaire qui, pour les contemporains, n'était qu'une industrie et pas encore un art.
Le cinéma est en crise. Dans les salles, dont beaucoup ferment, le public a diminué de 11% de 1987 à 1988. Les professionnels sont inquiets. S'agit-il d'une crise irréversible - la télévision aurait-elle tué le cinématographe ? - ou d'une énième crise de croissance ? Le cinéma peut-il trouver un nouveau souffle ? Ce n'est ni certain ni impensable, tant l'histoire du « septième art » montre de temps forts et faibles, les redémarrages les plus spectaculaires succédant aux effondrements à l'occasion de chaque innovation technique ou esthétique.