Les Chroniques de Froissart : du bon usage du merveilleux
Jean Froissart, l'auteur de «Chroniques» qui relatent les épisodes de la guerre de Cent Ans, est le plus illustre historien médiéval. Mais son œuvre comporte aussi un étrange « Voyage en Béarn», où surgit une saisissante figure, celle de Gaston Phébus, comte de Foix. Le récit de Froissart nous offre alors un parfait exemple de ce que pouvait être l'histoire au Moyen Age : un savant mélange de réalité et de merveilleux.
Jean Froissart est né vers 1337 (en même temps que la guerre de Cent Ans), à Valenciennes, dans le comté de Hainaut. De 1361 à 1369, il entame une carrière de clerc à la cour d'Angleterre, auprès de sa compatriote la reine Philippa de Hainaut, épouse d'Edouard III (1312-1377). A la mort de sa protectrice, il regagne le Hainaut, est ordonné prêtre, devient curé des Estinnes en 1373 et trouve un autre mécène en la personne du duc Wences-las de Luxembourg, dont il fréquente la cour jusqu'en 1383. A la mort de ce dernier, il devient chapelain de Guy II de Châtillon, comte de Blois, et chanoine de Chimay. Il meurt peu après 1404.