Les fraternisations de Noël
Soldats français, fraternisez avec l'ennemi. Nous y avons tout avantage / Telle est, crûment résumée, la stratégie psychologique adoptée par la propagande allemande pendant la Grande Guerre. Les élans spontanés des combattants, jaillis de la proximité et d'une souffrance commune, le jour de Noël 1914, sont vite récupérés comme une arme de guerre.
À5 décembre 1914 : aucune activité de la part de l'ennemi. Pendant la nuit et au cours de la journée du 25, des communications s'établissent entre Français et Bavarois, de tranchée à tranchée (conversations, envoi par l'ennemi de billets flatteurs, de cigarettes..., visites même de quelques soldats aux tranchées allemandes », rapporte le journal de marche et des opérations de la 139e brigade, stationnée près de Carency, en Artois. Il témoigne d'un épisode délibérément dissimulé de la Grande Guerre : la trêve de Noël 1914.