Les frontières du Proche-Orient sont-elles artificielles ?

Au terme de la guerre du Golfe, alors que les populations kurdes d'Irak subissent une impitoyable répression et que le conflit israélo-arabe n'est toujours pas réglé, comment établir une paix durable au Proche-Orient ? Les frontières des États sont-elles, dans cette région du monde, nécessairemen t contestables parce que tracées selon les intérêts des puissances occidentales ? Michel Foucher récuse ici ce t te in ter pré ta tion *.

L'annexion du Koweït par l'Irak, en août 1990, a remis en lumière les litiges territoriaux qui divisent les États du Moyen-Orient. Construits sur les ruines de l'Empire ottoman, modelés par les ambitions des puissances européennes, ils sont délimités par des frontières instables et contestées : le conflit israélo-palestinien est loin de constituer une exception. Nous avons demandé au géographe Michel Foucher, directeur de l'Observatoire européen de géopolitique et membre du comité de rédaction de la revue Hérodote, de faire avec nous le point sur la question. L'HISTOIRE : La guerre du Golfe a attiré l'attention, à travers le cas du Koweït, sur des États, les émirats, dont les frontières apparaissent pour le moins floues. Le Koweït, justement, est-il un État artificiel ?

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