Les malentendus transatlantiques
Le 6 juin 2004, George W. Bush assistera aux célébrations normandes : un signe infaillible du réchauffement transatlantique. Depuis soixante ans, en effet, la commémoration du Débarquement constitue un enjeu diplomatique entre Washington et Paris.
« Sacrifice. They died for France but France has forgotten » « Sacrifice. Ils sont morts pour la France mais la France a oublié ». En ce mois de février 2003, à un moment où les relations franco-américaines sont au plus bas, le quotidien le New York Post n'a pas de mots assez durs pour dénoncer la position française sur la question irakienne : par son opposition au recours à la force, la France oublierait le sacrifice des GI tombés à l'été 1944.