Les massacres de Sabra et Chatila
En septembre 1982, les civils des camps palestiniens de Sabra et Chatila, au Liban, sont massacrés par des milices chrétiennes. L'armée israélienne n'a pas bougé.
Beyrouth, le 18 septembre 1982. Une odeur de mort flotte sur les camps palestiniens de Sabra et Chatila que les phalangistes chrétiens viennent d'abandonner. Ils laissent derrière eux les corps de probablement 500 à 1 500 réfugiés les chiffres sont imprécis, hommes, femmes et enfants, qu'ils ont massacrés durant trente heures.
La sauvagerie a été d'autant plus terrible que les miliciens étaient ivres de vengeance après l'assassinat, le 14 septembre 1982, à l'instigation des Syriens, de leur chef, Béchir Gemayel, fraîchement élu président du Liban.
Cette tuerie à grande échelle se distingue de celles qui ont émaillé la longue guerre civile libanaise. Elle a en effet été perpétrée alors que l'armée israélienne avait, pour la première fois, investi la capitale d'un pays arabe au terme d'une guerre lancée par le Premier ministre Menahem Begin le 6 juin 1982.