Les cimetières sont un des lieux où se conserve la mémoire d'une société, et bien des civilisations anciennes nous seraient inconnues si nous ne possédions les traces qu'elles ont laissées d'elles dans les tombes. Ce n'est évidemment pas le cas des sociétés étudiées dans le volume qui vient de paraître1, puisque aussi bien il s'agit d'abord et avant tout de la société grecque confrontée à ce que nous savons des sociétés orientales, méso-potamienne, iranienne, indienne. Et que les Grecs, d'Homère aux stoïciens, ont abondamment parlé de la mort. Il n'en reste pas moins qu'une confrontation entre ce qu'on dit de la mort et ce qu'on fait des morts peut apporter de précieux renseignements sur le monde grec et sur ses systèmes de valeurs.