Les quatre guerres du Liban

Depuis trois ans le Liban prend les sceptiques au mot. Cruellement. En 1975, on le sait, commençait avec la chute de Saigon et la fin des « œillets » portugais cet interminable automne des idéologies. Retraite générale des militants et disparition gênante des manichéismes : c'était la débâcle des pétitionnaires. Il devenait acrobatique - on le vérifie encore - de démêler le bien du mal et de désigner les coupables sur la planisphère. Il va falloir, répéta-t-on partout, se méfier davantage des propagandes et juger cas par cas. On ne reprendrait plus en tout cas les intellectuels d'Occident en flagrant délit, de simplifications militantes.

L'idéologie sur la tête

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