Martial Japon ?

Si le versant européen de la Seconde Guerre mondiale est en France de mieux en mieux connu, son pendant extrême-oriental reste bien souvent méconnu. C'est dire que l'ouvrage de Michael Lucken comble une lacune de taille, d'autant qu'il aborde de front deux enjeux majeurs : le conflit d'une part et sa mémoire de l'autre.

Loin de céder à une approche intentionnaliste, Michael Lucken souligne, dans le déclenchement de la guerre, le poids des circonstances et la part de l'improvisation. Il montre surtout que bien des éléments ressortissent à la légende. Le Japon n'a pas été un totalitarisme, faute d'idéologie englobante ; le pouvoir a beaucoup plus misé sur le ralliement que sur la contrainte - le niveau de répression n'a rien de commun avec les sommets atteints par l'Allemagne nazie ; la guerre a pu être populaire, en ce qu'elle permettait au pays et aux individus de se dépasser.

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