Médias : le rêve et la relève
Les hommes de presse de la Libération voulaient rompre avec les pratiques délétères de certains journaux d'avant-guerre. Et aussi châtier les lâchetés de la collaboration. On a donc réquisitionné des locaux, introduit d'autres plumes, créé de nouveaux titres et banni les anciens. Avec l'appui du gouvernement. Et au risque d'alourdir le poids de l'État.
Enthousiaste et juvénile, généreuse et passionnée, vibrante encore des combats récents, la presse de la Libération construit ses ambitions sur un double refus : celui du journalisme stipendié de l'avant-guerre, et celui du journalisme servile de l'Occupation.