NATIONALISATIONS : la grande vague de la Libération
Que faire du secteur public? Quelle part d'autonomie accorder à l'entreprise d'État? Comment fut désigné le personnel dirigeant? Quel rôle jouèrent les partis politiques, les syndicats, le patronat? Les actionnaires furent-ils spoliés ou indemnisés? Après une minutieuse enquête, Jean-Charles Asseiain répond pour nous à une question de nouveau d'actualité.
TOUT bien, toute entreprise dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de /ait doit devenir la propriété de la collectivité. » Le préambule de la Constitution d'octobre 1946, en énonçant ce principe général, semble fixer au législateur le programme - et les limites - des nationalisations futures. En fait, il marque plutôt un point final : la grande vague des nationalisations qui a déferlé à partir de l'automne 1944 est désormais presque étale, et l'unanimité apparente de la Libération contre les « grandes féodalités financières » - dont on trouve ici comme un dernier écho - n'est déjà plus alors qu'un souvenir.