Où sont passés nos chars et nos avions ?
Des généraux en retard d'une guerre et trop confiants dans leurs certitudes, une nation moralement démobilisée, des armes démodées et en nombre insuffisant... Les clichés de la débâcle militaire française ont la vie dure. Car il existait aussi des chefs militaires compétents, des soldats courageux qui se sont bel et bien battus, et des chars ou des avions français qui surclassaient les engins allemands. Mais les défaillances de quelques-uns ont suffi à faire perdre la bataille de France.
Grondements rauques des Panzers, sirènes stridentes des Stukas... Aujourd'hui encore, la mémoire des Français est meurtrie par ces bruits de mort, médiatisés jusqu'à l'obsession par la radio, le cinéma et la télévision. Un flot continu d'engins sur les routes et dans le ciel de France a littéralement englouti le pays. A l'époque, le général de Gaulle avait dit l'essentiel en quelques mots : « Nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars et les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils sont aujourd'hui » (appel du 18 juin 1940).