On a volé les reliques de Marie-Madeleine !
Qui possède les reliques de Marie-Madeleine ? Au Moyen Age, une lutte acharnée opposa sur ce point l'abbaye bourguignonne de Vézelay et le couvent de Saint-Maximin en Provence. Une histoire qui s'éclaire grâce au témoignage d'un prieur dominicain. Un manuscrit étonnant, longtemps perdu, retrouvé en 1989. Enfin publié aujourd'hui .
Rencontrant a Marseille un nommé Étienne, un certain Raymond, citoyen d'Uzès, lui raconte son pèlerinage récent à Saint-Maximin, en Provence, sa visite aux reliques de Marie-Madeleine et le baiser donné au bras de la sainte. L'autre l'interrompt, prétend que le corps de la sainte ne repose pas là, et que le bras baisé n'est rien de plus que l'os d'un âne. Le pèlerin furieux le menace des foudres de l'Inquisition. Mais rien n'arrête le blasphémateur. Ne pouvant supporter l'offense faite à Marie-Madeleine ni le dénigrement du lieu saint, le citoyen d'Uzès tire enfin son épée, fond sur son interlocuteur et le tue. Réfugié à Saint-Gilles, il sera arrêté, conduit à Marseille et condamné à être pendu. Fort heureusement, le gibet s'effondrera (bien qu'il fût quasiment neuf), et l'homme se retrouvera libre ; il se vouera dès lors à la sainte « comme son serf».