Plus fort que Staline
Le portrait s’étale en une du journal communiste Les Lettres françaises : un Staline jeune croqué par Picasso en hommage au dirigeant défunt. C’est le scandale... Mais Picasso est protégé par Thorez, et surtout par son immense talent.
L’affaire, restée célèbre, du portrait de Staline peint par Picasso en 1953 dessine une bissectrice dans l’histoire du rapport entre le Parti communiste et les peintres - ce dont rendent compte les archives du secrétaire général du Parti d’alors, Maurice Thorez1. Elle continue à faire couler de l’encre. Son cinquantième anniversaire a été célébré par un colloque. C’est qu’elle croise plusieurs intrigues, certaines désormais obsolètes, d’autres toujours soumises à questionnements, et qui le resteront, comme le poids de l’engagement communiste d’Aragon dans l’évaluation de son oeuvre.
Un portrait de Staline très irrévérencieux