Jean Rolin, Mao et la mer
Il n'aime pas trop qu'on lui parle de ses années de militantisme, du côté de l'extrême gauche. Il préfère se souvenir de sa grand-mère qui lui a appris à lire et à écrire. Et des ports de son enfance. Il vient de leur consacrer un livre : Terminal Frigo .
Quand on arrive chez Jean Rolin, sous les toits parisiens, ce n'est pas la propreté impeccable de l'appartement qui saute d'abord aux yeux, ni non plus la lumière que les fenêtres pentues déversent à grands seaux. Cette hésitation, cette étrange incapacité à savoir s'il s'agit d'un appartement d'étudiant ou de vieux monsieur, viendra plus tard. Car ce qui saute aux yeux, d'emblée, c'est un tableau posé contre le mur, juste à droite du bureau. Il représente un visage de femme, de trois quarts. Les yeux sont clairs et les cheveux châtains, très longs.