Richelieu, Voltaire, Sade... pas de repos pour les dépouilles illustres !
Les dépouilles des hommes illustres ne connurent pas toujours le repos éternel. Exemples: la tête de Richelieu, les « débris » de Voltaire et le crâne du marquis de Sade découvert récemment au laboratoire d'anthropologie du musée de l'Homme...
Par une étrange fatalité, l'homme (ou la femme) d'exception n'est jamais assuré du repos définitif. A peine croit-il avoir trouvé la paix éternelle que ses restes se voient livrés à de singulières manipulations. Dans le meilleur des cas, on prélève ses viscères que l'on conserve avec dévotion, comme l'on ferait d'un nœud de ruban ou d'une boucle de cheveux. C'est ainsi que l'on renferma dans des châsses d'or le croupion de saint Ignace de Loyola (relique particulièrement « odoriférante », notait le marquis d'Argens), le membre viril de saint Barthélémy (pèlerinage bien connu des femmes stériles) ou les prétendus prépuces de l'enfant Jésus, dont on ne compte pas moins de sept exemplaires ! Le lait de la Vierge fut lui aussi conservé, nous dit-on, dans un remarquable état de fraîcheur, tout comme les mamelles de sainte Agathe et les mandibules de saint Jean Baptiste.