Saint Louis : voir Tunis et mourir
Qu'allait faire Saint Louis à Tunis en 1270 : « Mourir en martyr dans un grand rêve solitaire » ou frapper l'islam en son maillon le plus faible pour desserrer l'étau sur les Lieux-Saints?
EN un sens il y est toujours. Les touristes, ces pèlerins des temps modernes, de toutes confessions et de toutes langues, connaissent bien Sidi Bou Saïd, « Le Saint Bienheureux » qui a donné son nom à la célèbre station balnéaire des environs de Tunis. Ils savent moins qu'à deux kilomètres, sur la colline de Byrsa, l'antique citadelle de Carthage, parmi les ruines puniques, reposent aujourd'hui, en partie, dans un reliquaire de bronze doré, au-dessus de l'autel, les restes d'un autre saint, Louis IX, auquel une cathédrale fut dédiée sur une parcelle de terre cédée à la France en vertu d'un accord passé entre Hussein Bey et Charles X le 8 août 1830. Saint Louis mourut en effet à Carthage le 25 août 1270.