Sedan, 1870 : l'effondrement d'un rêve européen
Sébastopol, Magenta, Solférino : autant de victoires françaises remportées sous le Second Empire. Elles ont cependant été éclipsées par le seul nom de Sedan, ultime échec d'une politique extérieure qui s'est révélée catastrophique. Obsédé par la question des nationalités, Napoléon III n'aurait-il réussi qu'à conforter la puissance de la Prusse ?
'Empire, c'est la paix», proclamait ?. Louis Napoléon Bonaparte avant de devenir empereur. Mais comment pouvait-il tenir parole alors qu'il voulait réviser l'ordre européen issu du congrès de Vienne de 1815 et revoir selon les «frontières naturelles» et les «nationalités» la carte du Vieux Continent ? Faute d'avoir su résoudre ces contradictions, l'Empire conduisit à la guerre et, au bout du compte, au désastre de Sedan.