Si près des États-Unis...
Depuis l'indépendance de l'île en 1898, les États-Unis et Cuba ont connu un siècle de tensions. Après la visite de Barack Obama sur place en 2016, les relations semblaient aller vers l'apaisement. Une détente déjà remise en question par Donald Trump.
L'histoire tourmentée des relations entre Cuba et les États-Unis s'accéléra en 1898 lorsque ces derniers décidèrent d'éjecter l'Espagne de ses territoires coloniaux en Asie (les Philippines) et dans les Amériques (Cuba et Porto Rico1), où des luttes indépendantistes faisaient rage. La « splendide petite guerre » du printemps 1898, selon l'expression du secrétaire d'État John Hay, se fit au nom de l'anticolonialisme, du développement et de la liberté : les États-Unis mettraient fin à l'oppression coloniale espagnole, restaureraient puis étendraient le commerce avec Cuba, ouvriraient de nouveaux réseaux commerciaux en Asie, et prépareraient les peuples locaux à l'autogouvernement, voire à l'indépendance, en instaurant des régimes politiques modelés sur celui des États-Unis.
L'odeur d'Empire