Mausolée pour un saint laïque
Depuis 1896, le corps de Pasteur repose dans une chapelle aménagée sous son Institut à Paris.
Depuis 1896, le corps de Pasteur repose dans une chapelle aménagée sous son Institut à Paris.
L'anthropologue raconte un Pasteur porte-parole d'une société en guerre contre les microbes.
L'Académie des sciences et l'Institut Pasteur ouvrent une année de célébrations qui culminera en décembre avec l'anniversaire de la naissance de Pasteur.
Scientifique de premier plan, Pasteur fut aussi un entrepreneur talentueux, qui sut mobiliser ses réseaux économique, politique et mondain pour construire sa carrière et sa propre légende. Retour sur l'oeuvre du savant et l'élaboration du mythe.
A l'heure où l'on attribue les prix Nobel en matière scientifique, la question se pose : nos sociétés industrielles, fortement étatisées, peuvent-elles encore permettre l'émergence de grands savants, comme ceux du siècle dernier, Pasteur ou Tarnier ? Les fonctionnaires n'ont-ils pas tué les véritables scientifiques ? L'opinion de François Dagognet.
Louis Pasteur est mort il y a cent ans. Parce que la IIIe Republique a voulu en faire un demi-dieu, un saint laïque, le savant est devenu odieux à quelques-uns. On a mis en doute la réalité de ses découvertes, attribuant à d'autres la paternité de ses travaux. La rumeur, pourtant, résiste mal à l'analyse : Pasteur fut sans conteste l'un des plus grands génies de son époque.
Lorsque Louis Pasteur, déjà illustre, accomplit ses premières guérisons de la rage en 1885, la presse nationale s'enflamme pour « l'apôtre ». Huguette Meunier a relu pour nous les journaux de l'époque.
La gloire de Pasteur ne doit cacher ni les défauts de V homme ni les mérites de toute une génération de savants. Face à la légende, il faut redonner sa place à l'histoire.
Les manuels le répètent : en 1879, Louis Pasteur découvre le principe de l'inoculation préventive de microbes atténués. Magnifiée par le recul du temps, cette idée nous paraît riche de conséquences décisives. Mais, à l'époque, le corps médical et l'opinion publique y voient surtout un développement de l'art vétérinaire.
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