Esclavage et racisme : « la poule et l'oeuf »
Les historiens débattent pour savoir ce qui, du racisme ou de l'esclavage, est premier.
Les historiens débattent pour savoir ce qui, du racisme ou de l'esclavage, est premier.
Douze millions et demi : c'est le nombre aujourd'hui admis d'Africains qui, durant plus de trois siècles, furent déportés aux Amériques. La reproduction des sociétés de plantation repose sur l'afflux continu de ces captifs. Ce commerce, hautement risqué mais non moins profitable, contribue à faire des Africains des marchandises.
Le pic de la traite au XVIIIe siècle a drainé les forces vives de l'Afrique. Mais la côte ouest n'aurait pu fournir un tel volume d'esclaves si les sociétés n'étaient pas structurées, depuis des siècles, par des logiques esclavagistes impliquant l'ensemble du continent.
Passage obligé du trafic maritime entre le nord et le sud de l'Europe, la Bretagne abrite au XVIe siècle une centaine de ports actifs. Ses petits navires transportent tous les produits possibles, dont les toiles, véritable or blanc de la province.
C'est à la fin du XVIIe siècle que la France est vraiment entrée dans la traite négrière par l'Atlantique. Au moment même où son implantation dans les Antilles s'est affermie.
Onze millions d'Africains envoyés en Amérique entre le début du XVIe et le milieu du XIXe siècle. De cet immense et douloureux transfert de population allait naître une société nouvelle, originale : ni africaine, ni européenne...
Peu à peu, Bordeaux exhume son passé de port négrier. Difficile en effet pour la ville de Gironde de rester inerte quand Nantes a accompli ce travail de mémoire depuis des années.
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