Un tabou ?
Si l'esclavage colonial demeure en marge du récit national, c'est qu'il se conjugue difficilement avec les principes affichés par la République.
«D ans quelques points, nos yeux sont frappés d'une lumière éclatante ; mais d'épaisses ténèbres couvrent encore un immense horizon » , écrivait Condorcet en 1791. Si d'épaisses ténèbres ne couvrent plus un immense horizon, il est encore possible d'affirmer que la traite négrière et l'esclavage colonial restent marginalisés dans le récit national français et dans l'imaginaire sociétal.