Une année au cinéma
Censure française puis allemande, pénurie de la production... La «drôle de guerre» et les débuts de l'Occupation semblent peu propices à la fréquentation des salles obscures. Pourtant, les Français continuent d'aller au cinéma. Ils sont même nombreux à assister aux projections des films de propagande nazie.
Le 3 septembre 1939, la France entre en guerre sans que la question relative à l'organisation du cinéma ait été réglée. Mais l'heure n'est plus aux projets de loi et le Commissariat général à l'Information, tout récemment créé, prend ses premières mesures relatives à la censure des films. Il s'agit d'interdire à la fois les films « de guerre », les farces militaires ou tout film jugé immoral et démoralisant pour la jeunesse. Ainsi disparaissent Les Otages de Raymond Bernard, Quai des Brumes de Marcel Carné, Le Puritain, Sierra de Terruel d'André Malraux...