De la lanterne magique au vidéoprojecteur, l'animation entre dans les salles de classe.

Boire comme fait culturel s'expose jusqu'au 30 avril 2016 au Musée de Bretagne (Rennes).

Didier Nourrisson rappelle que la cigarette fut un des premiers acquis de la femme « moderne ».

Le monopole de l'État sur la vente des tabacs remonte au XVIIe siècle. Commerçants de proximité, les buralistes ont bien été, de tout temps, des agents du fisc.

Le 2 décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte accomplit un coup d'État politique. Il déclare aussi la guerre aux cabarets.

Accusés d'accueillir l'« anarchie » et d'être des « agents du désordre » !

La lutte antitabac vise aujourd'hui avant tout la cigarette. Au début du siècle, on établissait une distinction entre les fumeurs de mégots — les misérables et les ouvriers —, menacés de tous les maux et accusés de propager la tuberculose. Et les bourgeois qui pouvaient en paix continuer de fumer le cigare...

Au xvic siècle, lorsque les cours européennes découvrent le tabac, l'engouement est immédiat. « Qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre », fait dire Molière à Sganarelle. Très vite, les médecins y voient un excellent médicament. Il faudra attendre la seconde moitié du xixe siècle pour que l'on prenne conscience de ses effets sur la santé et que l'on se préoccupe d'en limiter la consommation.

Les Français sont parmi les plus gros consommateurs de vin au monde. Mais on ne saurait pour autant les taxer d'alcoolisme. C'est du moins ce que, à partir des années 1850 et pendant près d'un siècle, chercheurs, médecins, pouvoirs publics et buveurs ont tenté de croire.