Dominique Barthélemy

Bouvines ou le roi à terre

La bataille de Bouvines a fait couler beaucoup d'encre. Dominique Barthélemy revient ici sur un épisode souvent commenté : Philippe Auguste à terre, menacé d'être tué, mais finalement victorieux. Comment l'interpréter ? Qu'en sait-on vraiment ?

Naissance de la chevalerie

A la fin du XIe siècle, la France devient le berceau de la chevalerie européenne. C'est le temps des bonnes manières et des romans courtois. Mais aussi des tournois : les moeurs restent imprégnées par la guerre et sa violence.

An Mil : le grand réveil de l'hérésie

La contestation renaît parmi les chrétiens à la fin du Xe siècle : elle vise d'abord les clercs et les évêques compromis avec leur temps, mariés, corrompus... Les nouveaux hérétiques voudraient restaurer l'Église primitive dans toute sa pureté. Ils le paieront cher.

Les hérétiques de l'An Mil

Soupçonnés d'avoir commerce avec le diable et de se livrer à la débauche, les hérétiques de l'An Mil ont le plus souvent péri sur le bûcher. Leur véritable idéal : restaurer dans toute sa pureté l'Église primitive. Si on peut aujourd'hui raconter leur histoire, c'est parce que l'arsenal répressif mis en place à l'époque (interrogatoires, actes d'accusation, condamnations) a laissé des traces.

Le tournoi, c'est la guerre !

Le tournoi du Moyen Age est certes une partie de plaisir, mais il n 'est pas dépourvu de périls. Il ne s'agit pas de duels, mais de mouvements de cavaliers disposés en ordre de bataille. Avantage de cette formule: l'humeur belliqueuse des nobles y trouve un exutoire. Alors, pourquoi condamner le tournoi? C'est que, justement, il ne se distingue pas vraiment de la guerre. les témoignages de l'époque montrent bien la confusion des genres.

Vendettas et guerres privées au Moyen Age

Nul ne peut se faire justice lui-même. L'État de droit «détient le monopole de la violence physique légitime». Voilà un des grands principes de notre modernité. Tout s est joué au Moyen Age, entre le XIIIe et le XVe siècle en France, avec la volonté de mettre fin aux guerres privées - la «vendetta» - entre nobles. Conséquences : la montée en puissance du roi et de son appareil administratif, le déclin du lignage et des parentés.

Moyen Age : le jugement de Dieu !

Etrange et poignante : telle nous paraît l'ordalie du Moyen Age. Un accusé tentait de se disculper en tenant dans sa main un fer incandescent. D'autres fois, on décidait de l'innocence ou de la culpabilité des suspects en les plongeant dans l'eau pour voir s'ils coulaient ou surnageaient. Etrange pratique, donc, et cependant propre à instaurer la paix et l'ordre compromis. Poignante, aussi, et cependant porteuse de miséricorde envers ceux que la justice des hommes aurait de toute façon condamnés. Comprendre cette justice n'est pas facile. D'autant que l'information fait défaut.