« Un modèle de perfection virile »
Le grand historien Georges Duby a consacré l'essentiel de son oeuvre au temps des chevaliers. Un monde dont les valeurs d'honneur, de prouesse, de courtoisie ont été largement diffusées depuis la fin du Moyen Age. Et qui continue encore de nous faire rêver.
Grandeur et vicissitudes des reines de France
Comment se décidait un mariage royal ? Les rois de France étaient-ils fidèles à leurs femmes ? Les reines ou les favorites pouvaient-elles jouer un rôle politique auprès du souverain ? Nous avons demandé à Georges Duby de dresser le tableau des prérogatives et des contraintes quront connues les reines de France au Moyen Age.
« L'imaginaire du féodalisme »
1789 : lorsque se réunissent les Etats généraux, les représentants des sujets du roi ont été distingués entre le clergé, la noblesse et le tiers. L'Ancien Régime s'est construit sur cette image d'une société où les hommes se répartiraient en trois ordres hiérarchisés, ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent. Une image héritée du haut Moyen Age et que l'on croyait s'être facilement imposée. Dans un important ouvrage sur Les Trois Ordres ou l'imaginaire du féodalisme (Éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque des Histoires »), Georges Duby montre aujourd'hui que cette représentation idéale de la société médiévale en trois groupes n'a pas été immédiatement acceptée : son triomphe dans le Nord de la France aux XIe et XIIe siècles est le fruit d'un vaste mouvement d'ensemble de l'économie, de l'organisation politique et de la culture d'une société. C'est la première fois qu'un historien, partant de l'économie et des mentalités, interroge systématiquement la manière dont la société féodale s'est elle-même représentée.
La femme, l'amour et le chevalier
Paysannes cueillies au bord des chemins par les chevaliers, châtelaines enfermées dans la demeure du maître, dames offertes comme enjeu des compétitions ambiguës de l'amour courtois : les femmes ne cessent, au XIIe siècle, de payer pour le péché d'Eve. Pourtant, l'égalité commence à poindre dans l'amour conjugal.