Jean-Marc Berlière, avec Laurent Chabrun

Dix questions sur la police

Quel est le rôle de la police dans une démocratie ? Comment la république a-t-elle défini ses missions, établi un équilibre entre la liberté et la surveillance des citoyens, le respect des droits de l'homme et l'usage de la violence ? Qui sont les policiers ? Sont-ils plus ou moins efficaces qu'à la fin du XIXe siècle ? Rétrospective sur cent ans d'une institution controversée et méconnue.

La police parisienne change de camp

En quelques jours, à la mi-août 7 944, la police parisienne se rallie à la Résistance, Bientôt, les policiers victimes des combats dans la capitale seront glorifiés par le pouvoir gaulliste, à grand renfort de cérémonies commémoratives. Pourtant, la police française s'était surtout illustrée, pendant les années de guerre, par sa soumission sans faille aux ordres de l'occupant...

Policiers, et prostituées à la Belle Époque

Arrestations sans mandat, incarcérations abusives, brimades et vexations... Au tournant du XXe siècle, l'attitude des policiers vis-à-vis des prostituées relève de l'arbitraire de l'Ancien Régime. Et les bavures ne manquent pas, qui font la Une de la presse à sensation, telle l'histoire de cette demoiselle Ligeron, emprisonnée dix jours pour prostitution avant qu'on ne s'aperçoive de sa virginité... Les filles «à numéro» des lupanars, comme les filles «en carte» et les «insoumises», subissent plusieurs fois par semaine les humiliants contrôles que la «morale» et la pudeur publiques exigent.

Alexandre Jacob, gentleman cambrioleur

Alexandre Jacob a défrayé la chronique judiciaire dans les premières années du siècle. A partir de sa correspondance inédite, des actes du procès en 1905 et des dossiers de presse, Jean-Marc Berlière trace le portrait d'un bandit au grand cœur, qui n'abdiqua jamais ses convictions libertaires. Un voleur qui inspira sans doute à Maurice Leblanc le personnage d'Arsène Lupin.

La guerre des polices à la Belle Époque

Gendarmes contre policiers : i'exemple le plus connu de la «guerre» qui oppose en France les différentes «maisons» chargées des affaires fudiciaires défraie régulièremen t la chronique. Elle faisait déjà rage sous la IIIe République puisque les rivalités qui la fondent remontent à la Révolution et au Second Empire. Des Brigades du Tigre au cas Landru, les occasions d'affron temen t ne manquent pas.