Philippe Ariès, le pionnier
En 1960, avec L'Enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime , Philippe Ariès faisait, le premier, de l'enfance un objet d'histoire. Ses thèses ont beaucoup été discutées. Voici son témoignage recueilli en 1980 par Michel Winock, qui fut son éditeur.
Le triomphe de la contraception
Philippe Ariès, disparu en 1984, fut l'un des plus grands précurseurs de l'histoire des mentalités. Dans ce texte, il expliquait que l'adoption de la contraception, impensable dans les sociétés traditionnelles, témoignait d'une transformation décisive des attitudes mentales. L'homme contrôlait désormais les effets procréateurs de sa sexualité, au profit de l'investissement affectif sur un nombre réduit d'enfants. La maîtrise de soi l'emportait sur le désordre des sens.
L'enfant à travers les siècles
En décembre dernier s'est achevée « l'année de l'enfance », qui a renouvelé l'actualité des travaux de Philippe Ariès, historien pionnier des mentalités. Il y a vingt ans, il nous démontrait que l'enfant et la famille avaient une histoire. Où en sont ses thèses aujourd'hui ?
La contraception autrefois
Pour Philippe Ariès, le rejet ou l’adoption des pratiques contraceptives au cours des siècles passés ne dépendent pas, comme on le croit souvent, d’une répression exercée par l’Eglise, ou d’une « libération » qui en prendrait le contre-pied. Ne faut-il pas plutôt voir, dans l’apparition de la limitation des naissances, le surgissement d’un rapport nouveau à la vie, à la nature, à la famille ?