Pierre Rosanvallon

Et Mitterrand convertit la gauche au capitalisme

En mai-juin 1981, les socialistes accèdent au pouvoir sur un programme de rupture avec le capitalisme. Moins de deux ans plus tard, le tournant de « la rigueur » et de l’austérité est engagé. La soumission à l’économie de marché devient une fatalité. Sans réflexion de fond, sans aggiornamentos des discours.

Un pays de fonctionnaires ?

Les Français sont-ils, plus que d’autres, attachés à la puissance de l’État ? Les fonctionnaires sont-ils moins efficaces qu’ailleurs ? Pierre Rosanvallon rappelle le rôle joué par l’État dans la modernisation du pays. Et bouscule quelques idées reçues.

A-t-il converti la gauche au capitalisme ?

En 1983, le gouvernement socialiste, élu sur un programme qui faisait la part belle à la création d'emplois et à la consommation, abandonne son projet au profit de la « rigueur ». Véritable conversion au réel ou concession provisoire ? Le constat, sévère, de Pierre Rosanvallon.

Le roi et la république

Il y a eu, nous dit Pierre Rosanvallon, un moment anglais de l'histoire de France, lorsque, après l'expérience de l'Empire, les Français se sont essayés, en 1814 puis en 1830, à la monarchie constitutionnelle. Cette tentative d'associer le roi et la démocratie a à chaque fois avorté. Pourquoi ?