Glozel : récit d'une imposture
La découverte de Glozel, qui a passionne, il y a soixante-dix ans, l'opinion et les archéologues, revient aujourd'hui à la une de l'actualité. Pourtant, le doute ne paraît plus permis : les différents objets retrouvés en 1924 par un jeune paysan dans ce vallon du Bourbonnais et présentés alors comme « préhistoriques » sont bien des faux. Alors, comment se fait-il que cette extraordinaire imposture rencontre encore la crédulité du public ?
Le 1er mars 1924, un jeune paysan, Émile Fradin, mettait au jour, en labourant le fond d'un vallon pentu du Bourbonnais, les premiers vestiges archéologiques de ce qui allait devenir la retentissante « affaire Glozel ». Le 21 décembre 1992, le présentateur de l'émission télévisée « Mystères » (TF1) concluait, à la suite d'un reportage et d'un bref débat, que la « science officielle » n'avait pas joué son rôle et que le « mystère » de Glozel restait entier. Que s'est-il donc passé pendant ces soixante-dix ans ? Glozel est-il vraiment cette « affaire Dreyfus de l'archéologie », comme l'affirme régulièrement le mensuel Archéologia ? La « science officielle » refuse-t-elle vraiment d'admettre une vérité qui bouleverserait ses certitudes ?