La fin de la supériorité française
Vaffrontement franco-anglais est aussi une guerre économique et commerciale. Et, pour Napoléon, tous les moyens sont bons pour ruiner l'Angleterre. Mais c'est la France qui sort affaiblie de ce conflit. François Crouzet l'affirme ici: à la fin de la Révolution et de l'Empire, la France est définitivement déclassée. Elle ne sera plus jamais la première puissance européenne.
Professeur à l'université de Paris-IV (Sorbonne), François Crouzet est plus connu en Grande-Bretagne et aux États-Unis qu'en France. Les travaux de ce spécialiste de l'histoire économique des xviii' et XIX5 siècles sur la croissance et les révolutions industrielles font autorité. Ses publications récentes comprennent The First Industrialists (Cambridge University Press, 1985) et, en français, L'Économie britannique et le Blocus continental (réédition complétée de sa thèse, Economica, 1987), ainsi que Delà supériorité de la Grande-Bretagne sur la France (Perrin, 1985), dont une traduction anglaise paraîtra prochainement à Cambridge University Press, sous le titre Britain Ascendant. Nous l'avons interrogé sur la dernière guerre franco-anglaise, celle de Napoléon, où la rivalité économique qui oppose les deux pays depuis près de deux siècles vient se mêler à l'affrontement politique et militaire.