Le « Grand Siècle » des empoisonneuses
Arsenic, orpiment, sublimé, eau-jorte... Avec leur reient de satanisme, les procès d'empoisonneurs - comme celui de Marie Besnard - continuent à fasciner. Au Grand Siècle, les poisons étaient une « arme sournoise » pour les femmes qui voulaient échapper aux maris que la société leur avait imposés.
LE 14 février 1980 mourait paisiblement, à Loudun, une vieille dame de quatre-iringt-quatre ans qui, quelques décennies plus tôt, avait été à son corps défendant la vedette du plus sensationnel procès du demi-siècle. Elle s'appelait Marie Bes-nard. On l'accusait d'avoir empoisonné, à l'arsenic, la bagatelle de douze personnes et il ne lui faudrait pas moins de douze années de procédure pour faire admettre son innocence.